Le 09 novembre 2019 : Monsieur Veinante Roger nous a présenté : ‘’La Loire, l’autre Patrimoine’’.
En octobre 2000 l'inscription au Patrimoine mondial UNESCO est fondée sur le fait que le Val de Loire est un paysage culturel façonné par des siècles d'interaction entre le fleuve, les terres qu’il irrigue, et les populations qui s’y sont établies tout au long de l’histoire.
Découvrons au fil de la Loire et de notre histoire les différents aspects de cette interaction hommes / fleuve.
Bien modeste à sa source, pardon à ses sources puisqu’elle en compte 3, la Loire dès qu'elle entre dans le val de Loire aux environs d’Orléans prend une autre dimension. Dimension envahissante lors des crues majeures qui sont le fruit de la conjonction d'un épisode cévenol et de fortes pluies dans le val, ainsi lors des crues majeurs son débit peut passer à Saumur de moins de 100 m3/s à l'étiage d'été à plus de 3000 m3/s pour dépasser 6000 m3/s lors des crues historiques de 1856 et 1866.
Dès le 12éme siècle les habitants du val ont essayé de se protéger des caprices du fleuve en érigeant d'abord des turcies, petites digues reliant les points hauts des rives puis de véritables digues pour contraindre le fleuve dans son lit. Ne pouvant plus se répandre dans le val la Loire a alors entamé avec les hommes une course vers le haut, d'une hauteur d'environ 4 m au 16ème siècle les levées ont fini par dépasser les 8 m au 19ème.
Sans être une protection absolue les levées ont permis l'exploitation des terres fertiles du val mais aussi en conjonction avec la mise en place des épis et le creusement du chenal le développement de la navigation fluviale très importante jusque vers 1850 période qui vit le chemin de fer lui porter un coup fatal malgré l'apparition des premiers vapeurs de Loire qui assuraient la traction des chalands et le transport des voyageurs.
Autre richesse du fleuve le sable est exploité depuis des siècles, d'abord artisanale l'extraction est devenue industrielle au début du XX ième siècle atteignant plusieurs millions de tonnes autour de 1970.
L'addition de ces différents facteurs a amené un abaissement du lit de la Loire de plusieurs mètres à Nantes et de plus d'un mètre en amont d'Angers provocant l'asséchement des boires et l'érosion des rives. Ce phénomène est très visible à l’île au Than lorsque l'on observe les cartes anciennes, on constate la quasi disparition de la boire au chêne.
L'édification de barrages sur le cours supérieur de la Loire dans le but de maîtriser les caprices du fleuve s'est achevée en 1989 suite aux actions menées par l'association SOS Loire vivante qui militait pour le maintien du caractère de la Loire et des équilibres écologiques. Cette date marque le début de la politique du « vivre avec la Loire »
La mise en place du plan Loire grandeur nature au milieu des années 1990 a permis de définir de nouvelles relations entre les hommes et le fleuve en interdisant l'extraction du sable dans le lit du fleuve et en définissant un programme d'arasement ou de suppression des épis de façon a permettre de remettre en mouvement les sables qu'ils piégeaient de façon a favoriser une remontée du niveau du lit.
Pour terminer penchons-nous sur le petit patrimoine historique lié à l'histoire de la Loire.
Montsoreau conserve 2 bornes qui subsistent du relevé topographique des rives de Loire réalisé entre 1857 et 1860, une au 22 quai Alexandre Dumas, l'autre sur la descente vers le quai en face du bureau de tabac.
Beaucoup plus nombreuses sont les marques de crues laissées par nos anciens, 14 sont encore visibles dans le bourg les plus spectaculaires se trouvent à l’intérieur de l'église au pied des anciens fonds baptismaux, 21 marques de crues sont aussi à découvrir en se promenant à l’île au Than.
Liens vers informations complémentaires détailles :
saumur-jadis.pagesperso-orange.fr
levée de la loire sur Wikipédia